Le principe

Le CPMA de Liège assure la prise en en charge des couples devant faire appel à une GPA depuis 1992.

La gestation pour autrui est une technique de procréation médicalement assistée par laquelle une femme (communément appelée « mère porteuse ») accepte de porter l’embryon d’un couple (souvent dénommé « parents d’intention ») dont la femme ne peut plus mener une grossesse à terme.

Cet embryon obtenu par fécondation in vitro a pour origine les gamètes (ovocyte et spermatozoïde) des parents d’intention. Dans certains cas, les parents d’intention peuvent être amenés à faire appel à un don d’ovocytes ou à un don de sperme. Cependant, ni la mère porteuse, ni son conjoint ne peuvent être à l’origine de ces dons éventuels. L’embryon que porte la mère porteuse lui est donc toujours génétiquement étranger.

Les parents d’intention :

Ce recours à la gestation pour autrui repose sur des indications médicales strictes : absence d’utérus (congénitale ou acquise, utérus non fonctionnel ou encore état de santé incompatible avec le port d’une grossesse)

La limite d’âge pour la mère d’intention est celle fixée par la loi du 6 juillet 2007, soit 45 ans maximum.

C’est aux parents d’intention qu’il incombe de rechercher une candidate pour être « mère porteuse ». Dans notre centre aucun recrutement à caractère commercial n’est autorisé. Seules sont acceptées, les mères porteuses issues de l’entourage familial ou du cercle d’amis proches du couple d’intention. La gestation pour autrui « transgénérationnelle » (mère souhaitant porter une grossesse pour sa fille, par ex.) est également récusée au CPMA.

La candidate « mère porteuse »

La limite d’âge pour la gestatrice pour autrui est de 40 ans. Elle doit être mère elle-même et n’avoir eu aucunes complications médicale ou obstétricale au cours de ses grossesses.

La future « mère porteuse » doit en outre s’engager à faire suivre sa grossesse selon les règles de bonne pratique et observer un certains nombres de précautions comme l’abstention de drogues, tabac ou alcool, le renoncement à des déplacements à l’étranger au-delà du 6ème mois de grossesse, etc…

L’accord du mari de la mère porteuse est évidemment nécessaire. Notre centre attache en outre une particulière attention à la prise en charge psychologique des enfants de la mère porteuse.

Législation :

Dans l’état actuel de la législation belge, il n’existe pas de loi encadrant de manière spécifique la GPA. Cependant, la jurisprudence belge considère que la GPA n’est pas en soi contraire à l’ordre public et que l’adoption par les parents d’intention, génétiques et sociaux, peut être autorisée sous conditions strictes.

Toute convention portant sur une gestation pour autrui est, en vertu du principe que le corps humain est « hors commerce », est illicite et donc juridiquement nulle.

C’est la raison pour laquelle il est indispensable qu’il existe une grande confiance entre les divers intervenants du projet. Une consultation auprès d’un juriste spécialisé en droit familial est également requise avant d’entamer la procédure.

C’est en raison de ces complexités de prises en charge psychologique et juridique que l’accès à la GPA au CPMA de Liège est prioritairement réservé aux parents d’intention et aux mères porteuses résidant en Belgique.

Aspects psycho-sociaux de la GPA :

De toutes les possibilités offertes par le développement des techniques de procréation médicalement assistée, la GPA est certes celles qui engendre les débats les plus polémiques, largement répercutés par certains média en quête de situation hors « normes » ;

En permettant la dissociation de l’expérience de la gestation de celle de la maternité, la GPA remet en question les fondements de la parentalité. La GPA soulève également la question du rôle joué par la relation in utéro « mère-enfant » sur le développement psychologique de l’enfant et sur le rôle du traumatisme de la rupture de cette relation sur l’acquisition de son identité.

Aucune étude à ce jour n’a pu cependant étayer ces craintes. Les études réalisées sont rassurantes tant concernant le devenir des enfants que le vécu des parents d’intention et de la mère porteuse. Néanmoins de telles expériences de solidarité entre couples ne peuvent être menées à bien que moyennant une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire expérimentée tout au long de ce difficile parcours.